Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 14, note 4.
Note [4]

« Pour assoupir la sauvagerie de cette bête féroce » (avec emploi fautif d’edormandam pour edormiendam) ; passant de l’hydre aux crocodiles du Nil, Guy Patin semblait songer à ceux dont a parlé Pline l’Ancien, dans son Histoire naturelle (livre viii, chapitre lxxi, Littré Pli, volume 1, page 349), sur les jours où on célébrait la naissance du bœuf Apis :

Septem hi sunt, mirumque neminem per eos a crocodilis attingi ; octavo post horam diei sextam, redire belluæ feritatem.

« Ces jours sont au nombre de sept, et, chose singulière, pendant ce temps, le crocodile n’attaque personne ; le huitième jour, après la sixième heure (midi), le monstre reprend sa férocité. » {a}


  1. Dans sa traduction, probablement à cause de feritatem belluæ [la férocité de la bête sauvage], Littré a choisi de mettre au singulier les crocodiles de Pline (crocodilis et non crocodilo).

Ce qui suit est un sévère anathème de la Faculté avec menace d’abandonner le malade à son sort s’il n’en vient pas à la résipiscence : son mal est la punition méritée de ses péchés, leur rémission exige la contrition. L’idée n’est jamais tout à fait sortie de la tête des médecins.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 14, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8144&cln=4

(Consulté le 26/04/2024)

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