Autres écrits : Préceptes particuliers
d’un médecin à son fils, note 48.
Note [48]

Note érudite de Pintard :

« Sans doute Guy Patin songe-t-il simplement au droit d’intercession qu’avaient toutes les vestales. {a} J. Lipse, entre autres, l’avait mentionné dans son De Vesta et Vestalibus Syntagma, Antverpiæ, ex offic. Plantiniana, apud I. Moretum, 1603, in‑4o, page 37 » {b}


  1. La présence des vestales (v. note [8], lettre latine 103) sauvait la vie au criminel qu’elles rencontraient fortuitement pendant qu’on le menait au supplice. Elles étaient des conseillères publiques : on les employait souvent pour rétablir la paix dans les familles, pour réconcilier des ennemis, pour suppléer dans certaines conjonctures au silence de la loi (G.D.U. xixe s.).

  2. Juste Lipse, {i} « Traité sur Vesta et les Vestales » (50 pages), page indiquée, sur l’intervention des vestales en justice dans la Rome antique :

    Auctoritas earum maxima, et in precibus, aut alia re, vix repudianda. Cicero, cum pro Fonteio caussam diceret, sororis eius Vestalis intercessione usus : Superbum sit, inquit, eius obsecrationem repudiare, cuius preces si Dii adspernarentur, hæc salva esse non possent. Atque inter exempla est Claudia Vestalis, quæ fratrem iniussu populi (in Suetonio) triumphantem, adscenso simul curru, usque in Capitolium prosecura est, ne vetare aut intercedere cuiquam Tribunorum fas esset.

    [Si grande est leur autorité, en matière de prières ou d’autre litige, qu’elle est difficile à réfuter. Cicéron, dans son plaidoyer pour Fonteius, {ii} a recouru à l’intercession de sa sœur, qui était vestale : « N’y aurait-il pas de l’orgueil, dit-il, à rejeter ses supplications, car si les dieux dédaignaient ses prières il ne pourrait plus y avoir de salut pour nous ? » Parmi d’autres, il y a aussi l’exemple de la vestale Claudia (dans Suétone) {iii} qui, « montée au côté de son frère triomphant sans l’ordre du peuple, l’accompagna jusqu’au Capitole afin qu’aucun des tribuns ne pût le lui interdire ou y fraire obstacle. »]

    1. V. note [8], lettre 36.

    2. Dans le chapitre xx de ce plaidoyer.

    3. Vie de l’empereur Tibère, chapitre ii (référence inqiquée dans la marge).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Préceptes particuliers
d’un médecin à son fils, note 48.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8003&cln=48

(Consulté le 25/04/2024)

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