À Claude II Belin, le 7 avril 1638, note 5.
Note [5]

La Croix du Trahoir (ou Tiroir) était le carrefour formé par la rue de l’Arbre-Sec et la rue Saint-Honoré (qui existent encore dans le ier arrondissement de Paris), au centre duquel on avait élevé une croix, suivant une coutume presque générale au Moyen Âge. Les étymologistes varient à l’infini sur l’origine du mot trahoir.

En 1400, c’était la seule place de Paris où l’évêque pût faire justice, mais sans aller jusqu’à la condamnation capitale. François ier avait fait élever une fontaine auprès de la croix. Cette fontaine avait depuis été entourée de boucheries, et les degrés de son perron été occupés par des fruitières et des vendeurs d’herbes. En 1606, la situation de la Croix du Trahoir et de sa fontaine au milieu de la rue causant un grand embarras à la circulation, le prévôt des marchands, François ii Miron (v. note [9], lettre 211), avait fait enlever la fontaine. La croix fut détruite au début du xviiie s. La fontaine fut réédifiée en 1776, mais la croix ne fut pas rétablie. C’était là qu’avaient lieu, encore au xviiie s., les exécutions pour crime de fausse monnaie ou autres crimes commis dans le quartier (G.D.U. xixe s.).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 7 avril 1638, note 5.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0039&cln=5

(Consulté le 25/04/2024)

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