À Charles Spon, le 22 décembre 1651, note 5.
Note [5]

« mais je ne crois pas à ces sornettes » (v. note [4], lettre 19).

Henry, duc de Gloucester (Oatlands Palace, Surrey 1639-Londres 18 septembre 1660), troisième fils de Charles ier et de Henriette Marie, était demeuré en Angleterre à la fin de la première guerre civile (1646) avec son frère Jacques duc d’York, contrairement à leur aîné Charles, futur Charles ii. Capturé, Henry avait été emprisonné dans les appartements royaux de la Tour de Londres sous la protection de l’armée républicaine. Il avait été question d’établir Henry sur le trône comme un régent docile et trop jeune pour avoir déjà été perverti par les vices politico-religieux de sa famille ; mais ce projet avait été abandonné quand le Parlement opta pour la déclaration de la république (Commonwealth, 1649). Il est vrai qu’à la fin de 1651, Cromwell caressa de nouveau le dessein de faire du jeune prince sa marionnette royale (Fraser, pages 496‑497), mais je n’ai pas trouvé d’autre témoignage sur son projet de le fiancer à l’une des deux filles qu’il avait encore à marier (Mary et Frances, nées en 1637 et 1638). Henry rejoignit sa mère à Paris en 1652, mais elle s’accommoda mal de la ferveur protestante de son fils, qui rejoignit les armées espagnoles et se mit au service de Condé. Revenu à Londres lors de la restauration de son frère aîné (mai 1660), Gloucester succomba peu après à une variole.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 22 décembre 1651, note 5.

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(Consulté le 12/11/2024)

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