Note [5] | |
William Butler (comté de Clare, Irlande 1534-1618), poussé par l’amour des voyages, s’embarqua jeune encore et fut pris dans ses pérégrinations par des corsaires qui le conduisirent en Afrique et le vendirent comme esclave. Son maître, qui se livrait aux recherches de l’alchimie, l’employa aux préparations du laboratoire. Butler parvint à lui dérober le prétendu secret d’un spécifique qui guérissait tous les maux et fut ensuite assez heureux pour s’échapper. Parvenu en Angleterre, il chercha à tirer parti de la fameuse découverte que les charlatans ont exploitée depuis sous le nom de pierre de Butler ; mais un larron trouve toujours un autre larron disposé à le dépouiller : c’est ainsi qu’un médecin anglais s’introduisit chez l’heureux possesseur du spécifique unique, dans le dessein de se l’approprier ; déçu dans sa tentative, il dénonça Butler comme faux monnayeur. Pour se soustraire aux dangers qui le menaçaient, il s’embarqua pour l’Espagne et mourut pendant la traversée (G.D.U. xixe s.). Le Dictionnaire universel de médecine… de Robert James (1746, traduit de l’anglais par Diderot, Eidous et Toussaint, colonnes 1211‑1214) consacre un long article à Butler, avec copieuse citation de tout le bien qu’en a écrit Jan Baptist Van Helmont dans son Ortus medicinæ [Naissance de la médecine]. {a} On y apprend que l’aventureux Irlandais transformait une huile quelconque en panacée quand il y trempait sa pierre :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 23 janvier 1665, note 5.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0809&cln=5 (Consulté le 09/09/2024) |