À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 6.
Note [6]

Journal de la Fronde (volume i, fo 11 ro et vo) :

« La nouvelle de l’arrêt du Parlement contre le cardinal ayant été sue le même jour {a} à Saint-Germain, et qu’il y avait plusieurs princes, seigneurs et gens de condition qui s’offraient, M. le prince de Conti, le duc de Longueville (la femme duquel était demeurée à Paris fort grosse) s’évadèrent de Saint-Germain ; et étant arrivés à la porte Saint-Honoré sur les deux heures du matin du dimanche, donnèrent l’alarme, en sorte qu’en un instant l’on y envoya mille hommes ; et comme l’on eut averti à l’Hôtel de Ville de leur arrivée, l’on fit assembler Messieurs de Ville qui, en ayant averti le Parlement, envoyèrent dès les sept heures MM. les président de Novion, du Blancmesnil, de Broussel et douze conseillers en divers carrosses pour savoir l’intention desdits seigneurs, qui furent conduits par une compagnie de bourgeois dans l’hôtel de Longueville. {b}
Le Parlement s’étant assemblé de relevée, {c} le prince de Conti y entra sans M. de Longueville (qui, n’étant pas reçu pair, n’a point de séance dans icelui). Ledit prince déclara que lui et ledit seigneur de Longueville s’étaient retirés de la cour, et qu’ils venaient pour assurer Messieurs de Parlement et la Ville, capitale du royaume, qu’ils voulaient servir le roi et l’État. Et ledit sieur prince s’étant offert en particulier de servir le Parlement et le peuple de Paris, M. le premier président, qui va de bon de pied pour le service du roi et de l’État, remercia de bonne sorte ledit sieur prince ; après quoi M. d’Elbeuf parla de l’honneur qu’on lui avait fait, s’étant offert le premier, de la lieutenance générale et qu’il n’estimait pas que l’on voulût changer de résolution. Alors tous Messieurs du Parlement d’une même voix l’assurèrent que l’on ne le changerait point. »


  1. Samedi 9 janvier.

  2. Sur l’emplacement de l’actuelle colonnade du Louvre, v. note [5], lettre 735.

  3. L’après-midi.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 mars 1649, note 6.

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(Consulté le 03/12/2024)

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