À Charles Spon, le 20 août 1649, note 6.
Note [6]

Mme la princesse douairière de Condé était Charlotte de Montmorency, veuve de Henri ii de Bourbon, prince de Condé, et mère du Grand Condé et du prince de Conti. Mademoiselle, fille aînée de Gaston d’Orléans, nous a laissé un court récit de l’entrée du roi (Mlle de Montpensier, Mémoires, première partie, volume 1, chapitre vi, page 227) :

« Tous les corps de la ville sortirent pour venir au-devant de lui jusque près de Saint-Denis. {a} C’était une confusion de peuple non pareille. Jamais je ne me suis tant ennuyée. Il faisait le plus grand chaud du monde. Nous étions huit dans le carrosse de la reine et nous fûmes depuis trois heures après midi jusqu’à huit heures du soir à venir du Bourget à Paris, où il n’y a que deux petites lieues [une dizaine de kilomètres de centre à centre]. Les cris de Vive le roi ! étaient continuels, et les peuples les faisaient avec d’autant plus de joie qu’il y avait longtemps qu’ils n’avaient vu Sa Majesté et que son retour après une guerre semblait les obliger à témoigner plus leur joie. Quoique cela m’en donnât beaucoup, je n’en étais pas moins étourdie ; aussi j’en avais fort mal à la tête. Après l’arrivée de Leurs Majestés, Monsieur amena M. de Beaufort saluer le roi ; c’était le seul de tous ceux qui avaient été en cette guerre qui n’était point venu à Compiègne ou à Saint-Germain depuis la paix. Tout le monde courait pour voir la mine qu’il ferait et comme il serait reçu, comme à une chose extraordinaire. »


  1. V. note [27], lettre 166.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 20 août 1649, note 6.

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(Consulté le 26/04/2024)

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