À Georg Friedrich Lorenz, le 18 février 1666, note 6.
Note [6]

« Nos mains ont des yeux, elles croient ce qu’elles voient, clinquant bon pour le peuple ! [À d’autres, mais pas à moi !] », double citation dont la fin vient de Perse (v. note [16], lettre 7), et le début, de Plaute (Asinaria, v. note [11], lettre 6), où les deux vers qui précèdent éclairent le propos de Guy Patin :

Quom a pistore panem petimus, vinum ex oenopolio,
si aes habent, dant mercem. Eadem nos discipulina utimur.
Semper oculatæ manus sunt nostræ ; credunt quod vident
.

[Que je demande au boulanger du pain, au cabaretier du vin, ils me donnent leur marchandise si je paye. C’est chez nous la même règle. Nos mains ont des yeux, elles croient ce qu’elles voient].

Érasme en a fait son adage no 731, Oculatæ manus :

Oculatas manus, dixit Plautus, quæ promissa velint exhiberi re, non oratoine promitti.

[Plaute dit que les mains ont des yeux quand elles veulent tenir réellement ce qu’on leur promet, sans se contenter d’en entendre discourir].
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Georg Friedrich Lorenz, le 18 février 1666, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1425&cln=6

(Consulté le 10/12/2024)

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