À Hugues II de Salins, le 29 septembre 1664, note 7.
Note [7]

« Le peuple veut être trompé, qu’il soit donc trompé, etc. »

Ce propos cynique figure dans l’Histoire universelle de Jacques-Auguste i de Thou (livre xvii, règne de Henri ii, année 1556, Thou fr, volume 3, page 29) :

« Ensuite, le cardinal Carafe fit son entrée dans Paris comme légat du pape, {a} avec les cérémonies accoutumées. On rapporte que ce cardinal, qui était impie et se moquait librement de la religion, en donnant sa bénédiction au peuple qui se jetait en foule à ses genoux pour la recevoir, au lieu des paroles ordinaires, répéta plusieurs fois tout bas celles-ci : Trompons ce peuple, puisqu’il veut être trompé. » {b}


  1. Le sulfureux cardinal Carlo Carafa (v. note [58] et  [59] du Borboniana 4 manuscrit), légat de son oncle, le pape Paul iv.

  2. Quandoquidem populus iste vult decipi, decipiatur.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 29 septembre 1664, note 7.

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(Consulté le 24/04/2024)

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