À Charles Spon, le 8 octobre 1649, note 8.
Note [8]

C’est à nouveau Guy Patin (et non plus Hugo Grotius) qui s’exprime :

« Mais dites, s’il vous plaît, si quelque censeur morose de mes lettres survenait, et demandait dans quel but et pour le bien de qui je confie tant de choses au sujet du P. Petau ? Je lui répondrais aussitôt et sans pouvoir faire autrement : il m’est si doux et agréable de deviser avec un ami, et parce que si j’étais à court d’idées pour écrire, je recourrais aux sornettes jésuitiques de ce genre, dont je remplirais ma page. »

Joseph-Henri Reveillé-Parise a glosé sur ce passage :

« Si nous devons ces lettres à des motifs aussi futiles en apparence, il faut nous en féliciter. Ces bagatelles, qu’il emploie, dit-il, pour remplir ses pages, sont pourtant marquées au coin d’une incomparable vigueur d’esprit. On doit seulement lui reprocher d’être un peu trop de l’avis de son cher ami Gabriel Naudé, répétant souvent l’admiration, ce vrai signe de notre faiblesse. » {a}


  1. Ce sentencieux commentaire est un bel échantillon d’effronterie car Reveillé-Parise s’est lui-même complu à être ce « censeur morose » que redoutait Patin. Ne serait-ce qu’ici, il a soigneusement supprimé tout ce qui médisait des jésuites : le iesuiticas de ce passage latin, et toute la phrase française qui la suit.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 octobre 1649, note 8.

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(Consulté le 03/12/2024)

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