À André Falconet, le 28 février 1650, note 8.
Note [8]

Dubuisson-Aubenay (Journal des guerres civiles, tome i, page 221, mardi 8 février 1650) :

« Ce jour, au matin, le duc de Vendôme part en relais pour aller en Bourgogne, d’où les lettres portent que les amis et serviteurs du prince de Condé s’amassent ; que le maréchal de Turenne a écrit au comte de Tavannes et aussi au parlement de Dijon, les exhortant et animant à prendre les armes pour la liberté des princes emprisonnés, et protestant, pour lui, qu’il ne les poserait jamais. Son messager a été emprisonné et les lettres envoyées au roi. »

Journal de la Fronde (volume i, fo 175 ro, 25 février 1650) :

« Hier on eut nouvelle de Bourgogne que le duc de Vendôme était arrivé à Dijon et qu’il y avait été fort bien reçu ; qu’ensuite ayant fait mine de vouloir assiéger le château de cette ville-là, il en avait aussitôt reçu les clefs de la main du sieur Comeau qui y commandait, Bussière n’y étant plus, et qu’il avait reçu pour cet effet dix mille livres ; que ce duc attendait des nouvelles du sieur de Saint-Micaut, qui commande dans Bellegarde, {a} auquel il avait envoyé faire des propositions qu’il avait écoutées, de sorte qu’on espérait qu’il rendrait cette place sans se laisser assiéger. Cependant il exige des contributions dans tous les villages de six lieues à la ronde par le moyen de quatre à cinq cents chevaux qu’il a, lesquels font des courses jusqu’à une lieue de Dijon. M. de Vendôme se dispose pour aller à Auxonne et à Saint-Jean-de-Losne, qui semblent n’être pas entièrement dans l’obéissance du roi. Les comtes de Tavannes, Coligny, Chastelus et Lanques étaient retournés dans la Bourgogne, n’ayant pu passer pour joindre M. de Turenne. Ils ont environ mille chevaux qui font des désordres horribles partout où ils passent. »


  1. Seurre, v. note [7], lettre 221.

Le roi et la reine étaient revenus de Normandie à Paris le 22 février ; ils en partirent le 5 mars pour la Bourgogne.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 28 février 1650, note 8.

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(Consulté le 06/11/2024)

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