À Jan van Beverwijk, le 19 juillet 1640, note a.
Note [a]

Lettre de Guy Patin à Jan van Beverwijk, imprimée dans Beverwijk a, pages 152‑158 ; reprise dans Triaire, lettre li, pages 168‑172 (sans traduction) avec omission du long post-scriptum. Elle ouvre la brève, mais fort intéressante correspondance qu’ont échangée les deux médecins.

Grâce à son remarquable talent bibliographique, Marie-France Claerebout, l’inlassable relectrice de notre édition, a trouvé que Charles Nisard a traduit, publié et commenté cette lettre et sa réponse. {a} Il a expliqué les circonstances de son travail à la fin de son introduction :

« Je dois à l’amabilité et à l’obligeance du savant docteur Cusco, à ce bibliophile délicat et de fin goût, la communication des deux lettres qui suivent. Elles sont contenues (p. 152 à 171) dans un tout petit livre imprimé chez les Elsevier en 1641, d’assez piètre mine sous son enveloppe de carton couleur de tuile, mais dans l’attente d’un bel habit de maroquin qui le rendra digne de figurer dans la superbe tannerie où il est appelé à prendre sa place. {b} Il a pour titre : Joh. Beverovici Exercitatio in Hippocratis aphorismum de Calculo, et est dédié à Saumaise. {c} Il va sans dire que ces lettres sont en latin et qu’on n’en donne ici que la traduction. »


  1. D’abord sous sa signature, dans la La Revue médicale française et étrangère (1882), puis dans une brochure anonyme (1883) : v. notes [11] et [c] des Avis critiques sur les Lettres de Guy Patin.

  2. Je n’ai pas identifié le bibliophile Cusco, mais son ami Nisard semblait le brocarder affectueusement en donnant à sa bibliothèque le nom de tannerie. C’est le mot que Jean de La Bruyère a employé pour ridiculiser un faux bibliomane dans ses Caractères (1687, xiii, De la mode) :

    « Mais quand il ajoute que les livres en apprennent plus que les voyages, et qu’il m’a fait comprendre par ses discours qu’il a une bibliothèque, je souhaite de la voir ; je vais trouver cet homme qui me reçoit dans une maison où, dès l’escalier, je tombe en faiblesse d’une odeur de maroquin noir {i} dont les livres sont tous couverts ; il a beau me crier aux oreilles, pour me ranimer, qu’ils sont dorés sur tranche, ornés de filets d’or, et de la bonne édition, me nommer les meilleurs l’un après l’autre, dire que sa galerie est remplie, à quelques endroits près, qui sont peints de manière qu’on les prend pour de vrais livres arrangés sur des tablettes, et que l’œil s’y trompe ; ajouter qu’il ne lit jamais, qu’il ne met pas le pied dans cette galerie, qu’il y viendra pour me faire plaisir ; je le remercie de sa complaisance, et ne veux, non plus que lui, visiter sa tannerie, qu’il appelle bibliothèque. »

    1. V. note [66] de La maison de Guy Patin.

  3. V. le début de la présente note pour Beverwijk a, qui est l’« Essai de Jan van Beverwijk sur l’aphorisme d’Hippocrate à propos du calcul urinaire », plutôt opposé que dédié à Claude Saumaise.

J’ai admiré les élégantes mais trop libres traductions que Nisard a données de ces deux lettres ; je n’ai pris en compte que quelques-unes de ses savantes annotations.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Jan van Beverwijk, le 19 juillet 1640, note a.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1037&cln=a

(Consulté le 04/12/2024)

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