Note [6] | |
« Matthieu cap. 26:50 » renvoie au récit de l’arrestation de Jésus au Jardin des oliviers dans l’Évangile de Matthieu : « Mais Jésus {a} lui dit : “ Ami fais ta besogne. ” Alors, s’avançant, ils {b} mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent. » Pour le grec donné par Guy Patin, les exégètes ont divergé entre l’interrogation (pourquoi es-tu ici ?), le reproche (que fais-tu là !), et la résignation (fais ce pourquoi tu es ici). Guy Patin a opté pour la forme interrogative, en contestant le mot latin amice [« ami », amicus au vocatif, ou « amicalement », sous forme adverbiale]. La Vulgate (du latin vulgata, divulguée, rendue accessible à tous ») est la version canonique (catholique romaine, refusée par les protestants) de la Bible, fondée sur la traduction, du grec et de l’hébreu en latin, que saint Jérôme (v. note [16], lettre 16) a écrite au ive s. Pour εταιρος (« compagnon, ami »), elle a choisi amicus (« ami ») : ο δε Ιησους ειπεν αυτω Εταιρε, εφ’ ο παρει, dixitque illi Iesus amice ad quod venisti. V. note [36] du Grotiana 1, pour les nazaréens et leur version hébraïque de l’Évangile de Matthieu à laquelle Jérôme aurait eu accès pour établir son texte latin ; mais elle est aujourd’hui perdue, et les exégètes bibliques ne disposent plus que de versions grecques de cet évangile. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 18 juin 1649, note 6.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0183&cln=6 (Consulté le 09/12/2024) |