À Charles Spon, les 16 et 26 février 1657, note 6.
Note [6]

« la φθοη [consomption] d’Hippocrate, la putréfaction du poumon, la maladie de la matière de Fernel, la phtisie sans ulcère. »

Consomption, phtisie, atrophie, cachexie, tabès (v. note [9], lettre 93), marasme, émaciation sont sept synonymes servant à désigner une maladie qui engendre un épuisement (combustion, flétrissement) de tout le corps avec extrême amaigrissement. Le syndrome est aujourd’hui principalement lié aux cancers (v. note [54] du Patiniana I‑3 pour une liste des autres causes), mais il était alors surtout la conséquence de la tuberculose (qu’on a appelée phtisie jusque vers le milieu du xxe s., ce qui vaut encore à la tuberculose d’être désignée sous le nom abrégé de « phi »).

Consumption était le terme adopté par les Anglais pour couvrir non seulement la tuberculose, mais aussi le rachitisme (rickets) : du fait du manque d’ensoleillement, cette carence en vitamine D leur était sans doute plus particulière que l’infection par le bacille tuberculeux (de Koch) qui sévissait alors dans toute l’Europe sans prédominance géographique. Le commentaire climatique et géographique de Guy Patin qui suit plaiderait ici plutôt en faveur du rachitisme. Toutefois, on s’est servi des bains de soleil (héliothérapie) pour soigner la tuberculose dans les sanatoriums (que les antibiotiques antituberculeux ont opportunément vidés).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, les 16 et 26 février 1657, note 6.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0463&cln=6

(Consulté le 10/10/2024)

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