Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iii, note 39.
Note [39]

Jean ii Riolan n’est jamais venu à résipiscence : jusqu’à sa mort, en 1657, il a obstinément nié la circulation du sang, la sanguification cardiaque, l’emploi de l’antimoine et quelques autres innovations.

Médecin du xxie s., me voici interrogé sur ce que je pense de lui. Je l’ai d’abord détesté ; mais après l’avoir beaucoup lu, j’avoue qu’en faisant abstraction de sa mégalomanie, et de ses partis pris arrogants et insultants, j’ai fini par apprécier la qualité de sa plume, son extraordinaire connaissance des auteurs, médicaux comme non médicaux, et sa très légitime et visionnaire opposition aux Funérailles du foie ; j’ai même compris sa contestation hippocratique de William Harvey, qui précédait la découverte des capillaires sanguins (en 1661 par Marcello Malpighi, v. note [2], Dissertatio anatomica de Jean Pecquet, chapitre v). Somme toute, Riolan était bien autre que le père de Thomas Diafoirus ridiculisé par Molière, je lui sais gré de m’avoir beaucoup instruit sur la médecine de son temps (et du mien, par ricochet).

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iii, note 39.

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(Consulté le 14/06/2024)

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