Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iii, note 9.
Note [9]

En éludant trois passages (que j’ai transcrits dans des notules et traduits [entre crochets]), Hyginus Talassius ajoutait deux autres extraits de la Spongia alexiteria de Jean ii Riolan (page 308).

  • « Mais en ses vers, un docteur de Paris n’a pas rangé Riolan lui-même parmi les anatomistes illustres, [mais il y a mis Parisano]. {a} Nul n’est prophète en son pays, et principalement chez les médecins, car la jalousie règne toujours parmi les mendiants ; ce que j’ai éprouvé plus souvent qu’à mon tour de la part de certains sycophantes {b} et ivrognes. »

  • « En cette ville, j’ai constaté que le pouvoir des médecins se divise en factions, qui font grand tort aux malades ; alors l’entrepreneur l’emportant sur les praticiens, il plie les esprits des autres et les tourne vers lui, pour haïr et souvent ridiculiser un autre savant médecin, honnête, expérimenté, mais d’avis différent, [avec raison et expérience parce qu’ils comptent les suffrages sans les peser, quand pourtant rien n’est plus inégal, et dangereux, que l’égalité elle-même. La sagesse est inégalement répartie, mais le droit est égal pour tous. Quand il s’agit de la vie des hommes, c’est au bon vouloir d’un seul, qui attire les autres à lui, “ Pour qu’il ne perde pas la misérable somme que vaut une tessère. ”] {c} Ainsi les médecins font négoce des vies humaines [comme a dit Pline]. » {d}


    1. sed Parisinum. V. infra note [11] pour les vers de Guy Patin que blâmait ici Riolan.

    2. Fourbes dénonciateurs.

    3. cum ratione et experientia, quia numerantur suffragia, non ponderantur, cum tamen nihil sit magis inæquale, ac periculosum, quàm æqualitas ipsa. Nam cum sit impar prudentia, par omnium ius est. Ubi de vita hominum agitur, ad lubitum unius, alios ad se trahentis.Summula ne pereat, qua vilis tessera venit.

      La dernière phrase est empruntée à Juvénal, Satire vii, vers 174 ; dans la Rome antique, une tessère était un bon qui permettait au peuple d’obtenir une ration de blé.

    4. inquit Plinius : interprétation fort abrégée de l’extrait de l’Histoire naturelle (livre xxix) cité dans la note [21], lettre de Sebastianus Alethophilus.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iii, note 9.

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(Consulté le 13/06/2024)

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