Note [31] | |
Le troisième paragraphe du premier argument a résumé les idées de Jean ii Riolan sur les relations entre les veines gastriques et le foie. La référence à Galien renvoie notamment au livre iv, de L’Utilité des parties du corps, dont les premier et dernier paragraphes du chapitre ii décrivent les veines intestinales de manière fort imagée (traduction de Daremberg, volume 1, pages 280‑281) : « Ces veines sont comme les portefaix des villes. Ceux-ci prennent le blé nettoyé dans le grenier et le portent à l’une des boulangeries communes de la cité, où il sera cuit et transformé en un aliment déjà utile : de même, les veines conduisent la nourriture élaborée dans l’estomac à un lieu de coction commun à tout l’animal, lieu que nous appelons foie. La route qui y mène, coupée de nombreux sentiers, est unique. Elle a reçu d’un ancien, habile je pense dans les choses de la nature, le nom de porte, qu’elle a gardé jusqu’à ce jour. C’est ce nom que lui donnent aussi Hippocrate et tous les disciples d’Esculape, rendant hommage à la sagesse de leur devancier qui assimila l’économie animale à l’administration d’une cité. Après une telle sentence de Galien, on comprend mieux en quoi les Funérailles du foie étaient sacrilèges (tout autant que ridicules), mais Hyginus Thalassius refusait clairement de les célébrer. |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Hyginus Thalassius (1654) alias Pierre De Mercenne, Brevis Destructio de la première Responsio (1652) de Jean ii Riolan (1654) : chapitre iv, note 31. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/pecquet/?do=pg&let=0053&cln=31 (Consulté le 13/06/2024) |