Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
1re de 6 parties, note 46.
Note [46]

Vnote Patin 10/140 pour les Opuscula medica de Caspar Hofmann (Paris, 1647), dont le deuxième est intitulé Exercitationes juueniles contra Parisanum, aliosque [Essais de jeunesse contre Parisano et d’autres auteurs]. Ils sont dédiés à Guy Patin, avec une épître de trois pages, datée du 1er février 1646, qui contient ce passage :

Quidquid sit, tria isthæc Opuscula pro Veritate scripta ecce Tibi mitto. Faxit ille Deus, vt bene ambulent. Ego interim in hac affecta ætate quantum humanitas potero, laborabo vt vinea Domini sit quàm cultissima. Quem finem vtinam sibi proponeret omnes qui libros hodie scribunt ! Faxo, et minus litium sit, et Veritatis semita expeditior ! Huius rei contrarium exemplum propono Tibi in Æmilio Parisano, quem refuto in his pagellis, et cum Eo, aliquot alios illustres Viros, qui publicè prostant, non quod sapiam plus aliis, sed quod nolim Mendacium veterascere, idque in opprobrium Veritatis. Parisanus quidem inuenit egregium renumeratorem : sed qui cæcus iudicavit de colore. Dicendum enim est quod res est, quamuis dolorem pariturum sit. Reuera tot alapas meruit, quot versus scripsit.

[Quoi qu’il en soit, je vous envoie ces trois opuscules que j’ai écrits pour la défense de la Vérité, Dieu fasse qu’ils vous parviennent bien. Quant à moi, en mon âge chancelant et tant que ma condition humaine le permettra, je vais travailler à cultiver de mon mieux la vigne du Seigneur. {a} Puisse cela être le dessein de tous ceux qui écrivent aujourd’hui des livres ! Je prendrai soin de le faire à la fois pour créer le moins de disputes possible et pour faciliter l’accès à la vérité. En exemple du contraire, je vous propose celui d’Emilio Parisano, que je réfute dans ces quelques pages, et avec lui, quelques brillants auteurs qui s’exposent au jugement public : je ne suis pas plus savant que les autres, mais je ne veux pas que le Mensonge survive et fasse honte à la Vérité. Parisano a certes trouvé un beau chantre de sa gloire, {b} mais dont la vue ne perçoit par la couleur. Il faut en effet dire la réalité des faits, même s’il est douloureux d’en accoucher. À vrai dire, il a mérité autant de gifles qu’il a écrit de vers]. {c}


  1. « La vigne du Seigneur, c’est la maison d’Israël » (Isaïe, 5:7).
  2. Hofmann s’en prenait à l’un des auteur des vers louangeurs qui occupent sept pages des pièces liminaires des 12 livres de Parisano De Subtilitate (Venise, 1623, v. note [44], Responsio ad Pecquetianos, première partie).

  3. Jean ii Riolan a repris cette phrase afin de fustiger Patin pour ses vers sur les grands anatomistes européens : v. notes [11] et [12], Brevis Destructio, chapitre iii.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
1re de 6 parties, note 46.

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(Consulté le 14/06/2024)

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