L. latine 287.  >
À Arnold Senguerdius,
le 29 février 1664

[Ms BIU Santé no 2007, fo 163 vo | LAT | IMG]

Au très distingué M. Arnold Senguerdius, [1] professeur de philosophie, à Amsterdam.

Très distingué Monsieur, [a][1]

J’ai reçu votre lettre par le jeune et savant prédicateur de votre ambassadeur hollandais, [2] avec votre livre de Osssibus ; [2][3][4] je vous remercie particulièrement pour celle-là comme pour celui-ci. Dieu fasse que cesse heureusement et rapidement cette fièvre pestilente qui ravage votre cité depuis tant de mois ; ou du moins, qu’elle épargne votre famille. [5][6] Si notre ami Christiaen Utenbogard [7] convoite cette chaire de botanique de l’Université de Leyde que la mort du très distingué M. Adolf Vorst laisse vacante, [8] je la lui souhaite ardemment. Ce Vorst a été un homme remarquable, et mon ami ; je l’ai fort bien connu au travers de diverses lettres qu’il m’a écrites bien des fois. [3] Comment M. Fortunatus Plempius, [9] notre ami commun, se porte-t-il ? Quand vous lui écrirez, saluez-le de ma part, je vous prie. Notre différend avec le Jupiter capitolin est, dit-on, terminé et éteint ; [10][11][12] Dieu veuille que, pour le bien commun des chrétiens, le tyran turc [13] puisse aussi facilement être relégué en Scythie. [4][14] Vale, très distingué Monsieur, et continuez de m’aimer comme vous faites.

De Paris, le 29e de février 1664.

Votre G.P. de tout cœur.



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Arnold Senguerdius, le 29 février 1664

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(Consulté le 27/07/2024)

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