[Ms BIU Santé no 2007, fo 185 vo | LAT | IMG]
Au très distingué M. Werner Rolfinck, docteur en médecine, à Iéna.
Très distingué Monsieur, [a][1]
J’ai reçu votre très agréable lettre et vous en remercie tant qu’il m’est possible ; en même temps, je vous offre et promets tout ce que vous souhaiterez avoir de notre pays, pourvu que cela s’y vende. J’ai répondu de point en point à notre ami, le très distingué Volckamer, [2] sur les livres que vous avez demandés. [1] J’ai encore à vous en dire que se trouve ici depuis quelques années un livre français in‑fo qui contient toutes les Opérations de chirurgie, avec un Dictionnaire chirurgical, etc. ; l’auteur en est un chirurgien de Paris nommé François Thévenin, que j’ai connu autrefois. Son livre est remarquable et parfaitement adapté à l’enseignement de la chirurgie, je vous l’enverrai si vous voulez. [2][3][4] C’était un praticien excellent et très expérimenté, fort habile dans ces opérations. Pour les autres, j’ai répondu à notre excellent ami Volckamer. J’ai ici quantité de livres dans ma bibliothèque, qui est très bien fournie, [5] et les mets tous à votre disposition ; quand vous voudrez, vous me ferez savoir ceux que vous désirez. Je vous remercie beaucoup pour votre Disputatio de difficili partu que j’attendrai patiemment du très distingué Volckamer ; [3][6] je souhaite aussi avoir celle que vous avez écrite de Usu diaphoreticorum, prononcée à Iéna ; [4][7][8] etc. Vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi.
De Paris, le 12e de février 1665.
Vôtre de tout cœur, Guy Patin.