L. latine 417.  >
À Jan van Horne,
le 8 décembre 1666

[Ms BIU Santé no 2007, fo 212 vo | LAT | IMG]

Au très distingué M. Jan van Horne, à Leyde.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Je reçus hier votre lettre ; M. Gustav Lohrman, [2] ce jeune et docte Suédois qui est parent du très distingué Olof Rudbeck, [2] me la remit à la sortie du Collège royal, [3] et je vous en remercie de tout mon cœur. J’ai ainsi vu votre docteur suédois, mais seulement en passant ; je lui parlerai plus longuement une autre fois et vous écrirai ensuite à son sujet. [1] Je me réjouis que vous ayez reçu la feuille de l’Anthropographia de Jean Riolan, [4] et les deux traités de Pierre Petit. [2][5] Plus tard, vous aurez aussi le paquet que j’ai envoyé à M. Rompf, [6] pour qu’il le transmette à M. Hendrik Vander Linden qui vous le remettra ; [7] je ne sais pourtant s’il en a été fait ainsi, car il ne m’en a encore donné aucune nouvelle. Je confesse ne vous avoir rien écrit à ce moment-là car, pour vous envoyer des lettres, il me reste une voie bien plus sûre que de passer par notre ami M. Rompf. Je vous fais cadeau de tous les livres contenus dans ledit paquet, en espérant qu’ils vous feront plaisir. Je vous dois bien plus que cela, mais suis entièrement disposé à vous en rembourser l’exacte différence. Je suis en vie. [3] Je m’enquerrai à nouveau des trois livres que vous désirez et vous les enverrai quand je les aurai, [4] avec d’autres qui se présenteront. Si vous souffrez que je vous exprime un souhait, très distingué Monsieur, le voici : si se vendent chez vous des thèses de médecine ou de physique[8] ou des discours ou disputations académiques, achetez-les-moi, je vous prie, et envoyez-les-moi quand s’en présentera une occasion sûre. Je vous rembourserai le prix de chacun de ces opuscules, sans lésiner. Je recherche surtout ceux qui ont été imprimés à Leyde depuis 4 ans ; je ne me soucie guère de ceux qui touchent à la théologie et au droit, à moins qu’ils ne contiennent des nouveautés ou des curiosités hors du commun. Si vous désirez quoi que ce soit venant de notre France, indiquez-le-moi et je vous l’enverrai ; sachez pourtant que je recherche aussi le discours de M. Blasius de laudibus Typographiæ, in‑4o[5][9][10] Vale et aimez-moi.

De Paris, le 8e de décembre 1666.



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Jan van Horne, le 8 décembre 1666

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(Consulté le 20/04/2024)

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