L. latine 349.  >
À Hendrik Vander Linden,
le 16 avril 1665

[Ms BIU Santé no 2007, fo 188 vo | LAT | IMG]

Au très distingué M. Hendrik Vander Linden.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Cette courte lettre pour vous dire que j’ai récemment appris que vous songiez à mettre vos livres en vente. Si tel est le cas, je vous prie de m’en acheter l’Oratio panegyrica de officio pharmacopæi de Johann Freitag, in‑4o[2][3] que votre très distingué père avait cité dans son livre de Scriptis medicis, page 356. [1][4] Je salue toute la famille, mais en tout premier votre excellente mère, [5] vos sœurs et votre frère ; [2][6] ainsi que nos amis MM. Piso, [7] Reiner von Neuhaus, [8] Deusing, [9] van Horne, [10] Stevartus, [11] Blasius, [12] Schoock [13] et Utenbogard, [14] à qui j’ai récemment écrit. On parle ici de la guerre que vous préparez contre les Anglais, je prie Dieu que vous y rencontriez le succès. [15] Nous n’avons ici rien de nouveau, hormis la crainte que les temps n’empirent ; quantité de rumeurs circulent sur les affaires politiques, toutes sont incertaines. Vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi.

De Paris, ce jeudi 16e d’avril 1665.

Vôtre de tout cœur, Guy Patin.


a.

Brouillon autographe de la seule lettre de notre édition que Guy Patin a écrite à Hendrik Vander Linden, ms BIU Santé no 2007, fo 188 vo.

1.

V. note [8], lettre latine 331, pour la citation du « Discours panégyrique sur la fonction du pharmacien » de Johann Freitag (Groningue, 1633, v. note [12], lettre latine 43) dans le livre « sur les Écrits médicaux » (Amsterdam, 1662, page 356) de Johannes Antonides Vander Linden (mort le 5 mars 1664).

Depuis 1655 au moins, Guy Patin avait cherché à obtenir cet Oratio par tous les moyens ; en désespoir de cause, il demandait à Hendrik Vander Linden de lui vendre l’exemplaire qui devait se trouver dans la bibliothèque de son défunt père.

2.

V. la biographie des Vander Linden, pour Helena Grondt, épouse de Johannes Antonides, Anton, leur fils puîné, et leurs cinq filles dont la plus jeune était née après la mort de son père.

s.

Ms BIU Santé no 2007, fo 188 vo.

Cl. viro D. Henrico
Vander Linden.

Paucis Te volo, Vir Cl. Nuper accepi Te cogitare de auctione promovenda
librorum vestrorum : si ita sit, rogo Te ut in illa mihi emas Io. Freitagij Orationem
panegyricam de officio pharmacopæi. 4.
cujus meminit Cl. Parens tuus, in lib. suo de scriptis
Medicis, pag. 356.
Totam familiam tuam saluto, imprimis v. Matrem optimam,
Sorores et Fratrem : et ex amicis D.D. Pisonem, R. Neuhusium, Deusingium,
Van Horne, Stuartum, Blasium, Schoockium, Utenbogardum, ad quem Epistolam meam Tibi commendo nuper scripsi. Hîc
agitur de vestro bellico apparatu adversus Anglos, qui utinam vobis ex voto
succedat. Nihil hîc habemus novi præter metum deteriorum temporum : quicumque
enim rumores sparguntur de rebus politicis, omnes sunt incerti. Vale, Vir cl. et me ama.
Parisijs, die Iovis, 16. Aprilis, 1665.

Tuus ex animo, Guido Patin.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hendrik Vander Linden, le 16 avril 1665

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1382

(Consulté le 26/04/2024)

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