Fiche biographique
Linden (Lindanus), Johannes Antonides et Hendrik Vander

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Fiche biographique. Linden (Lindanus), Johannes Antonides et Hendrik Vander

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8071

(Consulté le 19/03/2024)

 

Fils du médecin hollandais Antonius Hendrik Linden (1570-1633), Johannes Antonides (ou Jan Antonides ; Enkhuisen, Frise-Occidentale 1609-Leyde 5 mars 1664), [1] était allé étudier à Leyde où, après avoir terminé son cours de philosophie, il opta pour la médecine. Il n’avait cependant pas reçu le bonnet doctoral à Leyde, mais à Franeker, en 1629. Il avait ensuite rejoint son père à Amsterdam pour exercer la médecine avec un succès tel qu’on lui offrit une chaire à Franeker. Il l’avait occupée pendant douze ans, puis avait été nommé professeur à Leyde en 1651 (A.‑J.‑L. Jourdan in Panckoucke).

Linden a publié de nombreux ouvrages que Patin a cités au fil de ses lettres. Il le comptait parmi ses grands amis, mais lui reprochait d’être partisan de la médecine chimique et de dénigrer la saignée et Galien. Comme Patin, Linden était extrêmement féru de livres médicaux, ce qui compta beaucoup dans leur attachement mutuel. Patin se souciait souvent d’alimenter les mises à jour des deux livres de Linden de Scriptis medicis [des Écrits médicaux] qui demeurent une précieuse source bibliographique (ce dont Linden lui a su gré dans la préface de sa 3e édition, Amsterdam, 1662, v. note [4], lettre latine 170).

Le discours que Johannes Cocceius, professeur de théologie sacrée à Leyde, [2] a prononcé aux funérailles de Linden (v. note [4], lettre latine de Reiner von Neuhaus, datée du 15 mai 1664) fournit ces quelques détails sur son entourage et sur sa famille (page 257) :

Amicos (ut, quantum mihi innotuit, dicam) inter artis suæ professores habuit et coluit Amplissimum D. Tulpium, Clarissimos viros, Bodæum, de Vick, Pisonem, Sladum, Amstelodamenses : Plempium Lovaniensem : postremo Guidonem Patinum Professorem Regium P. < Parisiensem >. Liberos reliquit duos filios, Henricum ante hac domi accurate doctum, nunc Patini ab ore pendentem, Medicinæ Candidatum, et Antonium, adolescentem bono ingenio præditum : filias item quatuor virgines optime educatas, et parvulam unam, quæ modo parentum delicium, nunc matris σπλαγχνα miseratio est.

[Parmi les professeurs de son art il a eu et honoré comme amis (pour ne parler que de ceux que j’ai connus) : à Amsterdam, le très éminent M. Tulpius, et les très distingués MM. Bodæus, Van Vijk, Piso et Sladus ; {a} Plempius, à Louvain ; et dernièrement < à Paris >, Guy Patin, professeur royal. Il a laissé des enfants : {b} deux fils, Hendrik, [3] étudiant en médecine qui, après avoir été soigneusement instruit à la maison, suit les leçons de Patin, {c} et Anton, [4] jeune adolescent doté d’une belle intelligence ; et quatre jeunes filles excellemment éduquées, et une toute petite qui faisait il y a peu les délices de ses parents, mais qui inspire maintenant la pitié, étant encore dans le ventre de sa mère]. {d} [5]


  1. V. notes [3], lettre latine 118, pour Nicolaas Tulpius, et [17], lettre 153, pour Willem Piso. Les trois autres médecins cités ne figurent pas dans la Correspondance.

  2. En 1634, l’année suivant la mort de son père, Johannes Antonides Vander Linden avait épousé Helena Grondt (page 255). Le couple engendra cinq filles et deux fils.

  3. Comme en atteste amplement la correspondance de Patin. Pendant ses études à Paris, en 1663-1664, Hendrik avait logé chez lui et avait suivi ses cours du Collège de France. Notre édition contient une lettre que Patin lui a écrite le 16 avril 1665.

  4. V. note [8], lettre latine 289, pour le récit que Cocceius a donné de la mort de Linden, apparemment due à une peste foudroyante (septicémique, v. note [1], lettre 5).

Johannes Antonides Vander Linden a été le correspondant latin le plus assidu de Guy Patin : notre édition contient 69 lettres latines écrites à Linden, datées du 12 décembre 1653 au 29 février 1664, mais sans aucune des nombreuses réponses que Linden fit à son ami parisien. Patin a précisément expliqué l’origine de cette correspondance dans sa lettre à Charles Spon du 16 décembre 1653 (note [39]) : Linden lui avait envoyé en cadeau sa Medicina physiologica, « par l’intermédiaire de cet ami qui lui a maintes fois parlé de moi [Simon Moinet, v. note [13] de la lettre inédite de Guy Patin venue de Russie] ».

Nous publions en outre une lettre de Patin à Hendrik Vander Linden, datée du 16 avril 1665.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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