À André Falconet, le 16 novembre 1650
Note [8]
Journal de la Fronde (volume i, fo 324 ro, 15 novembre 1650) :
« Leurs Majestés arrivèrent en cette ville avec M. le cardinal et l’on remarqua que M. de Beaufort étant allé aussitôt saluer la reine dans le Palais-Royal, Sa Majesté lui fit fort froide mine ; et en même temps, quelques-uns dirent à ce duc qu’il n’y faisait pas bon pour lui et que le bruit courait qu’on le voulait arrêter, ce qui l’obligea de sortir promptement sans rien dire ; et depuis il n’y est point retourné. M. le coadjuteur y fut mieux reçu que lui et l’on assure qu’on l’a désuni des intérêts de ce duc par le moyen de Mme de Chevreuse. »
Retz, Mémoires (page 681) :
« Le cardinal revint quelque temps après à Paris avec le roi. Il offrit pour moi à {a} Mme de Chevreuse Orkan, {b} Saint-Lucien, {c} le paiement de mes dettes, la charge de grand aumônier, et il ne tint pas à elle et à Laigues {d} que je n’en prisse le parti. Je l’aurais refusé s’il y eût ajouté douze chapeaux. J’étais engagé, et Monsieur, qui s’était défait de la pensée d’ériger autel contre autel, {e} par l’impossibilité qu’il avait trouvée à Fontainebleau de diviser le Cabinet et de me mettre en perspective vis-à-vis du Mazarin avec un bonnet rouge, Monsieur, dis-je, avait pris la résolution de faire sortir de prison Messieurs les princes. Tout le monde a cru que j’avais eu beaucoup de peine à lui inspirer cette pensée et l’on s’est trompé. Il y avait longtemps que je lui en voyais des velléités. »
- Par l’intermédiaire de.
- L’abbaye d’Ourscamps, près de Noyon.
- L’abbaye Saint-Lucien de Beauvais.
- Le marquis Geoffroy de Laigues (v. notule {a}, note [4], lettre 215).
- V. note [37] de L’ultime procès de Théophraste Renaudot….