Note [4] | |
La Rochefoucauld (Mémoires, pages 153‑154) :
Dubuisson-Aubenay (Journal des guerres civiles, tome i, page 204) a confirmé la modestie de l’escorte et l’embourbement du carrosse qui auraient aisément permis aux princes de s’échapper. Toutefois, le Journal de la Fronde (volume i, fos 163 vo‑164 ro) rapporte que le cortège des princes fut rapidement renforcé par 200 chevau-légers qui avaient été postés au Marché aux Chevaux (v. note [2], lettre 920) :
Cette arrestation inaugurait la deuxième phase de la Fronde, dite des princes. La première Fronde, dite du Parlement, avait continué de couver après la paix de Saint-Germain (1er avril 1649) tant à Paris que dans certaines provinces. Il fallait apaiser le pays en ralliant à la cour (la régente, Mazarin, le dauphin) trois partis désunis : Monsieur, Gaston d’Orléans, toujours opportuniste et indécis ; M. le Prince, le Grand Condé, chef des troupes royales qui avaient assiégé Paris, dont les orgueilleuses ambitions étaient à la hauteur des mérites ; et les frondeurs du début qui étaient le Parlement et les bourgeois de Paris, menés par le duc Beaufort et le coadjuteur, alliés du propre frère de Condé, le prince de Conti, et de sa propre sœur, Mme de Longueville. Dans ses Mémoires (pages 135‑154) La Rochefoucauld a minutieusement démonté tout l’engrenage qui mena à l’arrestation des princes, et dont chaque rouage a été évoqué dans les précédentes lettres, sans que Guy Patin en ait pu ou su dire le sens politique profond.
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 1er février 1650, note 4.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0215&cln=4 (Consulté le 14/09/2024) |