À Claude II Belin, le 11 juin 1654
Note [6]
« Le Diogène Laërce, avec des notes de Hornius » : {a}
Georg. Hornii Historiæ philosophicæ libri vii : quibus de origine, successione, sectis et vita Philosophorum ab orbe condito ad nostram ætatem agitur.[Sept livres d’Histoire philosophique de Georg Horn, traitant de l’origine, de la descendance, des écoles et la vie des philosophes, depuis la création du monde jusqu’à notre temps]. {b}
- Contrairement à ce que croyait Guy Patin, il ne s’agit pas d’une édition commentée des Vies et doctrine des philosophes illustres de Diogène Laërce (v. note [3], lettre 147), mais d’une histoire universelle originale de la philosophie.
- Leyde, Iohannes Elsevier, 1655, in‑4o de 387 pages.
Ce livre est un des très nombreux ouvrages de Georg Horn (Hornius, Greussen, Haut Palatinat, 1620-Leyde, 1670), alors professeur d’histoire, de géographie et de droit public à l’Université de Harderwijk en Gueldre. Michaud rapporte une bizarrerie de Horn :
« Sur la fin de sa vie, il fut sujet à des absences d’esprit ; on attribua cet accident au chagrin d’avoir été la dupe d’un alchimiste qui lui avait escroqué 5 000 florins. Enfin sa tête se dérangea au point qu’il courut une fois tout nu dans les rues de Leyde en s’écriant : An tu unquam vidisti hominem paradisiacum ? Ego sum Adam. » {a}
- « Avez-vous jamais vu un homme du paradis ? Me voici, Adam. »
V. notes [18], [19], [20] et [21], lettre 352, pour les autres ouvrages cités dans ce paragraphe de la lettre.