À Charles Spon, le 10 août 1657
Note [7]
Depuis 1647, François i de La Mothe Le Vayer était le précepteur du frère le Louis xiv, Philippe. {a} L’ouvrage d’histoire naturelle qu’il préparait à l’intention de son élève était :
La Physique du prince. {b}
- Monsieur, duc d’Anjou, né en 1640 (v. note [5], lettre 51), futur duc d’Orléans (après la mort de son oncle Gaston en 1660).
- Paris, Augustin Courbé, 1658, in‑8o de 346 pages, dédié au cardinal Mazarin.
Pour l’éducation de son élève princier, La Mothe Le Vayer a aussi composé des traités de géographie, de rhétorique, de morale, d’économie, de politique et de logique.
Ocellus y est mentionné pages 62‑63 :
« Quoi qu’il en soit, je veux conjoindre le raisonnement d’Ocellus Lucanus, pythagoricien qui croyait < en > l’éternité du Monde, {a} à celui d’Aristote, touchant les changements périodoques dont nous parlons : ca il assure que, comme la Grèce avait été déjà plusieurs fois très barbare, son commencement sous Inachus {b} regardant plus l’histoire que la physique, elle retournerait encore dans la même barbarie, par la révolution nécessaire de toutes choses ; ce qui peut passer pour une < juste > prophétie de cet ancien auteur, eu égard à l’état déplorable où cette belle province est à présent réduite sous la domination détruisante {c} et par trop despotique des Turcs. »
- V. note [48] du Borboniana 1 manuscrit pour ce débat, en lien avec la véracité de la Bible.
- Dieu-fleuve d’Argolide à qui le mythe attribue la création de la Grèce.
- Sic pour « destructrice » ; la Grèce était ottomane depuis le xive s.