À Vopiscus Fortunatus Plempius, le 9 février 1657
Note [3]
V. note [39], lettre 469, pour le premier (et unique) tome de l’Avicenne de Vopiscus Fortunatus Plempius (Louvain, 1658).
Guy Patin avait oublié le nom de Pierre Vattier (Petrus Vatterius, Montreuil-L’Argillé près de Lisieux 1623-Paris 1667), médecin de Gaston d’Orléans et orientaliste. Professeur d’arabe au Collège royal en 1658, Vattier avait promis de traduire tous les ouvrages d’Avicenne en latin ou en français ; il a de fait achevé cette entreprise, qui lui coûta un travail immense, mais s’est borné à en publier deux parties :
[Traité d’Abuhali fils de Sina, qu’on appelle communément Avicenne, prince des philosophes et des médecins arabes, sur les Maladies de l’esprit, publié comme échantillon de la Loi universelle des médecins, {b} entièrement traduite de l’arabe en latin, et vengée de l’ignorance et de la souillure des auteurs barbares. Par Pierre Vattier, natif de Montreuil-L’Argillé, conseiller et médecin du duc d’Orléans, {c} oncle du roi]. {d}
Toujours sans citer nommément sa source d’information (v. note [11], lettre latine 56), le sournois Plempius a mentionné le travail de Vattier dans la préface de son Avicenne, à la fin de son recensement des traducteurs qui ont travaillé sur ses œuvres :
Denique significantur nunc mihi ab amicis, Medicum quemdam in Normannia nomine Vaterium (quem Arabicæ linguæ scientissimum ferunt) novam Avicennæ versionem feliciter absolvisse, jamque ad editionem parare. Quam ego videre discupio.
[Enfin, des amis m’avisent maintenant qu’un certain médecin de Normandie, du nom de Vattier (qu’ils disent être très savant en langue arabe), a achevé avec bonheur une nouvelle traduction d’Avicenne et s’apprête à la publier bientôt. Je suis fort impatient de voir cela].