À Johannes Antonides Vander Linden, le 9 août 1663
Note [4]
« pour leur subsistance », expression inspirée de l’adage no 1516 d’Érasme, Ne verba pro farina [De la farine, pas des mots !] :
Veteres quicquid ad victum pertineret, αλφιτα vocabant. […] De proverbio Aristophanico Ουδεν προς τα αλφιτα. [Les anciens appelaient farine tout ce qui concernait notre subsistance. (…) On a parlé ailleurs du proverbe d’Aristophane Ça ne sert à rien pour la farine]. {a}
- Adage no 2531, Quid ad farinas ? [À quoi bon pour la farine ?] : « Cela s’applique bien aux arts stériles, comme la poésie, qui ουδεν προς τα αλφιτα [ne servent à rien pour le pain quotidien], ce qu’on dit communément du fait de gagner son pain, expression plus connue que savante. »
Gallican jusqu’à épouser les idées de la Réforme, Guy Patin prenait ombrage des indulgences que vendait Rome aux catholiques (v. note [7], lettre 31) : en prétendant raccourcir le séjour des âmes impures au purgatoire (v. note [28], lettre 79), elles assuraient d’inépuisables revenus à la papauté et garantissaient sa survie, quelles que fussent les circonstances (ici la menace ottomane).