Note [28] | |
Lieu de supplice, intermédiaire entre le paradis et l’enfer, où les âmes des justes incomplètement purifiées achèvent de purger leurs fautes, le purgatoire était un des points de la religion catholique dont Guy Patin se gaussait volontiers. Le dogme du purgatoire, longtemps débattu entre les Pères de l’Église, avait été définitivement institué par le concile de Trente (1545-1563, v. note [4], lettre 430), ratifiant celui de Florence (1439). Les âmes peuvent être soulagées dans le purgatoire, et même délivrées, par des messes dites exprès pour elles, par les prières et les bonnes œuvres que les fidèles vivants font à leur intention. Le purgatoire est donc une source de revenus pour les prêtres et les moines, et plus généralement pour l’Église tout entière. Les abus de cette sorte avaient déclenché la fureur de Luther et animaient l’acrimonie de Patin. C’est sans doute le trait qui l’a le plus rapproché des protestants. V. note [54] du Borboniana 5 manuscrit pour un riche échantillon des discussions dogmatiques sur le purgatoire en 1541. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 28 mars 1643, note 28.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0079&cln=28 (Consulté le 13/12/2024) |