À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665

Note [49]

Page 229 (Paris, 1646), livre ii, chapitre lxvii, De Cicuta [La Ciguë (v. note [8], lettre 196)], deux requêtes.

La réédition de Francfort, 1667, a appliqué la seconde correction (page 184), mais a maintenu (page 183) la référence au livre iv, chapitre xv, de Galien sur les Médicaments simples car elle était exacte (Kühn, tome xi, pages 666‑667, traduit du grec) :

Proinde quoque quæ summe nos refrigerant ac interimunt, veluti cicuta, papaveris succus, hyoscyamus, mandragora, minime omnium acida sunt, quippe licet frigidi sint sapores acidi omnes, haud tamen eo usque refrigerant ut interficiant, non enim tenuis forent essentiæ, si extreme essent frigidi.

[Voilà aussi pourquoi les simples qui nous refroidissent et nous tuent, comme la ciguë, le suc de pavot, la jusquiame, la mandragore, {a} sont les moins acides de tous, bien que tous les remèdes froids soient acides au goût ; ils ne refroidissent cependant pas au point de provoquer la mort, car leur nature ne serait pas délicate s’ils étaient extrêmement froids].


  1. V. notes [21], notule {b}, de la Leçon sur le Laudanum et l’opium, pour la jusquiame, et [85] infra pour la mandragore.

Tout cela n’élucide pas le mystère toxicologique de la ciguë.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665, note 49.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1384&cln=49

(Consulté le 09/05/2024)

Licence Creative Commons "Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.