À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665
Note [50]
Page 243 (Paris, 1646), livre ii, chapitre lxxi, De Costo [Le Costus], deux requêtes.
Ex Gal. et Aver. scimus, esse partium heterogenearum, habet [enim] crassas quasdam, quibus abstergit : tenues quasdam, quibus attenuat, in quibus etiam sedem habet odor ille eximius. [Nous savons par Galien et Averroès {a} que sa composition est hétérogène, (car) certaines de ses parties sont épaisses, par lesquelles il déterge, et d’autres fines, par lesquelles il atténue et où réside aussi son excellente odeur].
- Averroès (v. note [51] du Naudæana 1) a laissé de nombreux ouvrages, dont les parties médicales sont essentiellement des compilations commentées et enrichies de Galien et d’Avicenne.
Le Costus est une racine venue d’Orient (Thomas Corneille) :
« Le vrai costus est chaud, stomachique, hépatique et hystérique ; Galien dit qu’il a une qualité mêlée d’une petite amertume, jointe à une chaleur et une mordacité si grandes qu’il exulcère, et qu’ainsi on en oint avec huile ceux qui ont la fièvre avant que les frissons et l’accès leur viennent ; qu’il est bon aussi aux sciatiques et paralysies, et en toutes les parties qu’il faut échauffer, ou quand on veut tirer quelque humeur ; on s’en sert aussi à provoquer les urines, et dans la suppression des mois. »
La réédition de Francfort (1667, page 195) a appliqué les deux corrections.