Annexe : Autobiographie de Charles Patin
(Lyceum Patavinum, 1682)
Note [14]
Dans six de ses lettres écrites en 1649-1652, Guy Patin a évoqué la brève et modeste carrière de Charles Patin au barreau de Paris, sans jamais parler de cet oncle maternel, sans doute beau-frère de Jeanne Patin , qui lui a servi de tuteur et de mécène, mais que je ne suis pas parvenu à identifier.
L’Université de Paris n’a institué un enseignement de droit civil qu’en 1679. Jusque-là, la Sorbonne n’enseignait que le droit canonique (v. notule {g}, note [8], lettre 679), et seules quelques facultés provinciales (Orléans, Poitiers, Bourges, Angers, Valence, Pont-à-Mousson) graduaient en droit civil. Avec ses præviis pictaviensibus, que j’ai littéralement traduits par « préalables poitevins » et que Charles Patin disait être les licences, il semblait dire qu’il avait pris ses degrés à Poitiers, mais ce ne sont que les spéculations d’un traducteur peu familier avec les études juridiques parisiennes sous l’Ancien Régime.
Au début de sa lettre du 24 mai 1661 à André Falconet, Guy Patin a parlé de M. Mongin, « maître en droit » à Paris, de prénom inconnu, mais sans mentionner de lien avec le passé de son fils Charles dans les prétoires.
V. note [65], lettre 101, pour les avocats parisiens portant le nom de Bataille. Celui qui se prénommait Gilles mourut en mars 1652 (v. note [10], lettre 284), et avait défendu Théophraste Renaudot dans son procès contre Guy Patin en 1644.
V. note [22], lettre 224, pour les Institutes, le Digeste et le Codex qui forment le Corpus justinien du droit civil romain. Charles Patin n’a pas évoqué l’étude du droit canon, tout en parlant de postuler un I.V. Doctoratus, c’est-à-dire un doctorat dans les deux droits, Iure Vtroque.