Guy Patin invoquait Jérémie {a} après avoir fait référence aux :
Erycii Puteani de Cometa anni m. dc. xviii. Novo Mundi Spectaculo, Libri duo. Paradoxologia.
[Deux livres d’Erycius Puteanus {b} sur la Comète de l’année 1618, nouveau spectacle du monde. Paradoxologie (collection de paradoxes)]. {c}
Les neuf paradoxes du livre ii traitent tous de la superstition liée aux comètes, comme montrent les titres du premier et du dernier.
- Paradoxum i (pages 69‑77) :
Errasse Scriptores, aut vulgi sensu locutos, qui Cometas Fatales censuere. Lætum Luminis omnem esse : triste, Caliginis.
[Les écrivains et les débiteurs de dictons populaires se trompent quand ils pensent que les comètes sont des présages. Tout est joie dans la lumière, et triste dans l’obscurité].
Jérémie y est cité page 73 :
Regerere audeo et cum Vate Ieremia clamare, cap. x. Iuxta vias gentium nolite discere et a signis metuere, quæ timent gentes : quia leges populorum vanæ sunt.
[J’ose me reporter au prophète Jérémie, chapitre 10, {a} et proclamer avec lui : « N’apprenez pas les manières des peuples, et ne craignez point les signes du ciel, que craignent les peuples, car leurs manières ne sont que vanité »].
- Paradoxum ix (pages 146‑150) :
Conclusio, et argumenti excusatio. Non sidera, sed scelera prodigia esse : sceleratis portendi, quicquid timentum est.
[Conclusion et justification de l’argumentaire. Les prodiges ne sont pas les astres, mais les crimes : il faut redouter tout ce que présagent les criminels].
- V. note [2], lettre 302.
- V. notule {c}, note [19], lettre 605.
- Une paradoxologie est une collection de paradoxes : Cologne, Conradus Bugenius, 1619, in‑12 de 166 pages.
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