< L. latine 46.
> À Thomas Bartholin, le 10 mars 1656 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Thomas Bartholin, le 10 mars 1656
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1079 (Consulté le 15/10/2024) | ||||||||||||
[Ms BIU Santé no 2007, fo 41 ro | LAT | IMG] Au très distingué M. Thomas Bartholin, docteur en médecine et professeur royal à Copenhague. [a][1] Par la recommandation de notre ami M. Henri Gras, médecin de Lyon, il s’est trouvé que M. Scavenius, votre compatriote, a lié connaissance avec moi. [1][2][3] Par sa courtoisie, je saisis l’occasion de vous écrire aussitôt, pour vous faire savoir que je suis en vie et me porte bien, entièrement à votre service. Je vous ai écrit il y a huit mois et vous ai envoyé le nouveau livre de M. Jean Riolan contre Pecquet et deux docteurs pecquétiens de notre Compagnie, auxquels il a imposé le silence par une réponse fine et acerbe, comme à des grenouilles coassantes. [2][4][5][6][7][8][9] J’ai confié à M. Garmers le soin de vous le remettre ; c’est un médecin de Hambourg qui retourne dans son pays après un voyage en Italie. [10] J’ignore bien sûr si vous l’avez reçu, mais au moins le désiré-je vivement. Notre Riolan, presque octogénaire, est en vie et se porte bien. Il a entendu parler du nouvel opuscule que vous avez écrit contre lui ; il ne l’a pas encore vu car nous ne l’avons toujours pas reçu. [3][11] Il se consacre à la nouvelle édition de son Encheiridium anatomicum et pathologicum ; il n’a pas voulu que les imprimeurs l’entreprennent avant l’hiver, étant donné que son asthme le tourmente presque toujours aux mois d’hiver ; mais maintenant qu’il est libéré du froid fort scélérat, et même ennemi de tous les travaux d’étude, il s’applique à la faire avancer ; elle sera in‑8o, augmentée d’une troisième partie. [4][12][13][14] L’été prochain, j’attends ici votre frère, M. Érasme Bartholin, à son retour d’Italie. [15] Dieu le garde, et vous avec lui, très distingué Monsieur, et qu’il jouisse d’une solide et prospère santé car, de toutes les aspirations humaines, c’est la seule qui me semble lui faire défaut. Vale et aimez-moi. Votre Guy Patin de toute son âme, docteur en médecine de Paris et professeur royal, natif de Beauvaisis. De Paris, le 10e de mars 1656. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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