L. latine 256.  >
À Thomas Bartholin,
le 24 août 1663

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Thomas Bartholin, le 24 août 1663

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1289

(Consulté le 19/03/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 152 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Thomas Bartholin, à Copenhague.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Je vous ai récemment écrit par l’intermédiaire de M. Biermann [2] qui sera bientôt de retour au Danemark. [1] Voici pourtant que je vous réécris pour vous faire savoir que M. Rosenkrantz, noble danois, [3] se porte un peu mieux. Sur le conseil des hommes les plus expérimentés que j’ai appelés pour le soigner, savoir Pierre Hommetz et Paul Courtois, [4][5][6] il boit du lait d’ânesse tôt le matin, [7] qui lui fait grand bien ; il observe un régime alimentaire choisi ; [8] on le purge [9] de temps en temps d’une décoction de chicorée, [10] avec quelques feuilles de séné [11] et du sirop de chicorée mêlé de rhubarbe ; [12] il dort plus confortablement, ses selles s’épaississent, il porte attention à ce qui se présente à lui. Mes collègues, qui sont tous deux fort aguerris, entretiennent d’excellents espoirs sur l’heureuse issue d’une si grave maladie. Je dirai librement et avec vérité que

                                    si Pergama dextra
Defendi possent, etiam hac defensa fuissent
[2][13]

Dieu veuille que vous nous procuriez le Celse de Johannes Rhodius. [14][15] Attachez-vous et pensez donc sérieusement à cette édition, je vous invite sincèrement à l’entreprendre et vous y exhorte de tout cœur. Notre roi partira demain matin pour la Lorraine, mais on ignore dans quel but : [3][16] in deorum genibus repositum est[4][17] le mystère en est soigneusement gardé. Pour notre différend avec le Jupiter capitolin[18][19][20] ne γρυ quidem[5] Nous n’avons rien de nouveau sur Fouquet, [21] jadis notre surintendant des finances : il semble que tout reste en suspens jusqu’à ce que le roi soit revenu de Lorraine. [22] En attendant, vale et aimez-moi.

De Paris, ce 24e d’août 1663.

Vôtre de tout cœur, Guy Patin.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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