À André Falconet, le 15 août 1651, note 10.
Note [10]

Comme frondeur et condéen (v. note [51], lettre 223), Chavigny, secrétaire d’État aux Affaires étrangères, avait été rappelé au Conseil par la reine en avril 1651, mais était de nouveau tombé en disgrâce en juillet suivant (Journal de la Fronde, volume i, fo 448 ro, juillet 1651) :

« Le 21 du courant, la reine ayant su que M. le Prince avait demandé dans l’assemblée du Parlement que MM. Servien, Le Tellier et Lionne fussent compris dans la déclaration qu’elle avait accordée contre le cardinal Mazarin, dit tout haut que puisqu’elle était obligée d’éloigner ses meilleurs serviteurs et leur ôter toute espérance de retour, il fallait éloigner aussi ceux qu’elle avait rappelés à la considération de M. le Prince ; dont M. de Chavigny ayant été averti le premier, pria le marquis de Mortemar et M. de Bellingant de demander pour lui son congé à la reine, ce qu’ils firent ; mais Sa Majesté ne leur ayant fait aucune réponse, il se hasarda de parler lui-même et dit à Sa Majesté qu’il appréhendait de lui être suspect dans cette conjoncture du mécontentement de M. le Prince et qu’il la suppliait, en cas qu’il fût assez malheureux pour lui donner le moindre ombrage, de lui permettre de s’abstenir de la cour. La reine ne lui repartit rien là-dessus et ce silence lui faisant juger qu’elle y consentait, il se retira chez lui et n’a point été du depuis au Palais-Royal ; mais il n’est pas sorti de Paris parce que la reine lui manda, le lendemain, qu’il demeurât. ».

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 15 août 1651, note 10.

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(Consulté le 05/12/2024)

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