À Hugues II de Salins, le 29 octobre 1658, note 15.
Note [15]

« Tous les aromates {a} sont ennemis de nos viscères ; d’où vient le vrai de ce propos de notre ami Caspar Hofmann, “ Les aromates causent notre ruine ”. » {b}


  1. Aromates ou aromats (Travoux) :

    « ce mot se dit d’une drogue, d’une plante, ou d’une composition odoriférante, qui a une odeur forte, pénétrante et agréable. On aromatise une composition lorsqu’on anime les drogues qui y sont entrées par quelques ingrédiens aromatiques, qui augmentent ou relèvent l’odeur des premières drogues qui ne se fais’ient presque point sentir, ou dont l’odeur ne plaisait pas. […] Ce mot n’est reçu que parmi les médecins, et dans l’usage ordinaire il ne faut pas l’employer. Les vrais aromates sont des épiceries qui viennent d’Orient, comme le poivre, la muscade, l’aloès, le baume, l’encens, etc. »

    Épices en était synonyme, mais s’étendait aux drogues médicinales venues d’Orient, comme séné, casse,etc. (Furetière). C’est ce qui valait aux apothicaires l’autre nom d’épiciers.

  2. Chapitre xiii, De Aromatis, seu Condimentis [Aromates et condiments], livre v (§ 1, page 680) des Institutionum medicarum [Institutions médicales] (Lyon, 1645, v. note [12], lettre 92) :

    Et hoc est, quod Medicorum sapientissimi inclamant, Usum acrium nos perdere.

    [Voilà pourquoi les plus sages des médecins proclament que l’emploi des âcres est ce qui cause notre ruine].


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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Hugues II de Salins, le 29 octobre 1658, note 15.

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(Consulté le 18/04/2024)

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