Note [15] | |
« non tant pour être tel que parce qu’il est haï par ces bons pères. » Durant son mandat de recteur de l’Université (1643-1646), François Du Monstier (v. note [25], lettre 207), bien qu’ancien élève des jésuites, s’était vivement opposé à eux, jugeant que leurs collèges concurrençaient ceux de l’Université. En 1644, en gallican convaincu, il avait assemblé son Conseil quand il apprit qu’Antoine ii Arnauld avait reçu l’ordre de se rendre auprès du Saint-Siège pour expliquer et justifier la doctrine exprimée dans La fréquente Communion ; tous protestèrent, déclarant que le jugement de l’ouvrage devait être, en tout état de cause, réservé à la Faculté de théologie ou à l’Assemblée du Clergé de France. En 1647, Du Monstier avait été nommé professeur d’éloquence au Collège royal sur la recommandation insistante du cardinal Alphonse de Richelieu, archevêque de Lyon. En butte à la haine des jésuites (v. note [10], lettre 283), son élection aux fonctions de procureur fiscal de l’Université, en juin 1651 (v. les Décrets et assemblées de 1650‑1651 dans les Commentaires de la Faculté de médecine de Paris) avait déclenché une vive querelle. Son jansénisme lui avait valu de si vives oppositions que le 1er avril 1659, une lettre de cachet l’avait exilé à Tours sans que le parti de Port-Royal y pût rien changer. Il y mourut en août 1661 (Dictionnaire de Port-Royal, page 371). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 3 juin 1661, note 15.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0701&cln=15 (Consulté le 02/12/2024) |