À Claude II Belin, le 5 juillet 1651, note 17.
Note [17]

Ioann. Langii Lembergii, v. Palatinorum Electorum archiatri, Epistolarum medicinalium volumen tripartitum, denuo recognitum, et dimidia sui parte auctum. Opus varia ac rara cum eruditione, tum rerum scitu dignissimarum explicatione refertum ; ut eius lectio non solum Medicinæ, sed omnis etiam naturalis historiæ studiosis plurimum sit emolumenti allatura. Cum indice rerum et verborum copiosissimo.

[Recueil en trois parties de lettres médicales de Johann Lange, natif de Löwenberg, premier médecin de cinq électeurs palatins, de nouveau révisé et augmenté de sa partie du milieu. Ouvrage empli tant d’une érudition rare et variée que de l’explication de choses tout à fait dignes d’être connues ; de sorte que sa lecture apportera beaucoup de profit à tous ceux qui étudient non seulement la médecine, mais aussi l’histoire naturelle. Avec un très copieux index des matières et des mots]. {a}


  1. Francfort, Claudius Marnius et Ioann. Aubrius, héritiers d’Andreas Wechelus, 1589, in‑4o ; nombreuses autres éditions, dont la première à paru à Bâle en 1584.

Les trois lettres mentionnées par Guy Patin sont intitulées :

  • De chirurgicorum in curanda vulnerum apostematione Imperitia [Impéritie des chirurgiens à soigner les plaies par création d’un abcès] (lettre 3, pages 16‑22) ;

  • In cura causonis chirurgicorum temeritas [Témérité des chirurgiens dans le traitement de la fièvre] (lettre 4, pages 22‑27) ;

  • In curanda cæca cranei fractura, cæca chirurgicorum amentia [Folie aveugle des chirurgiens quand ils soignent la fracture aveugle (fermée) du crâne] (lettre 5, pages 27‑32)].

Johann Lange (Löwenberg, Silésie 1485-Heidelberg 1565) fit ses premières études à Leipzig puis se rendit en Italie où il suivit pendant quelque temps les leçons de Niccolo Leoniceno (v. note [28], lettre latine 75) et prit le bonnet doctoral à Pise en 1522. De retour en Allemagne, il s’installa à Heidelberg et fut successivement honoré de la charge de premier médecin de cinq électeurs palatins, entre autres de Frédéric ii qu’il accompagna dans ses voyages, ce qui lui fournit l’occasion de se mettre en rapport avec les hommes les plus instruits et les plus recommandables de l’Europe. Lange était un homme rempli d’une érudition très variée. Dans ses ouvrages il s’est notamment attaché à éclairer les médecins sur l’abus des excitants et sur l’avantage des boissons rafraîchissantes dans le traitement des maladies inflammatoires. Il était surtout grand partisan de l’eau froide dans le traitement des fièvres : De Syrmaismo et ratione purgandi per vomitum, ex Ægyptiorum invento et formula [La Potion purgative de raifort et d’eau salée et la raison de purger par le vomissement, selon l’invention et la formule des Égyptiens] (Paris, 1572, in‑8o) ; De scorbuto Epistolæ duæ [Deux lettres sur le scorbut] (Wittemberg, 1624, in‑8o) avec le traité du scorbut de Daniel Sennert. Lange a aussi laissé quelques pièces de vers où on distingue une épigramme à la louange du fromage qu’il aimait au point d’en manger à tous les repas et le louait à tous propos (O. in Panckoucke).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 5 juillet 1651, note 17.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0264&cln=17

(Consulté le 08/12/2024)

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