À Charles Spon, le 19 janvier 1657, note 17.
Note [17]

« sur l’entéléchie d’Aristote, pour savoir si elle pourrait définir l’âme ; et j’ai montré qu’un vocable de cette sorte est en soi obscur, que dire quelle est l’essence raisonnable de l’âme est chose très difficile, et en soi très secrète et très cachée, qu’on ne peut découvrir ni éclairer. »

Entéléchie : mot créé par Aristote pour dénommer « la force par laquelle un objet passe d’un premier état à un second, de ce qu’il n’était pas encore à ce qu’il est ; force considérée par rapport au but auquel elle tend. “ L’âme est l’entéléchie première d’un corps naturel doué d’organes et ayant la vie en puissance ” (Aristote, De l’Âme, ii, i, §5). L’âme est une entéléchie, c’est-à-dire autant qu’on peut conjecturer, le principe actif de tout ce qui se produit en nous » (Littré DLF).

La première présidence de Charles Patin, qui le faisait docteur régent le 18 janvier 1657, était la première thèse quodlibétaire de Fabien Perreau, natif de Paris, sur une question plus philosophique que médicale, Estne anima rationalis sui domicilii architecta ? [L’âme raisonnable n’est-elle pas l’architecte de sa propre demeure ?] (conclusion négative). Les huit examinateurs (domini doctores disputaturi) étaient, par ordre d’ancienneté croissante, Philippe Chartier (régent du 11 janvier précédent), François Boujonnier (1656), François Cureau de La Chambre (1656), Alain Lamy (1655), Nicolas Le Lettier (1655), Cyprien Hubault (1628), Guy Patin (1627) et Jacques Thévart (1627) (Comment. F.M.P., tome xiv, fo 288, et thèse imprimée).

Robert, son frère aîné (nommé régent en janvier 1651), avait quant à lui présidé, en son rang, le 4 janvier, la première thèse quodlibétaire de Jean-Baptiste de Revellois, natif d’Amiens, Nihil ne ab annis climactericis metuendum ? [Ne doit-on rien craindre des années climatériques (v. note [21], lettre 146) ?] (affirmative).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 19 janvier 1657, note 17.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0459&cln=17

(Consulté le 19/04/2024)

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