Note [17] | |
Quoiqu’en dît ici Gabriel Naudé, cet ouvrage de Scioppius semble n’avoir jamais été imprimé. Interdit par la censure ecclésiastique, il s’est limité à un manuscrit, dont plusieurs copies ont apparemment circulé dans les mains des érudits, intitulé Machiavellica, hoc est Apologia duplex. Quarum priore Rom. Ecclesiæ decreta de Machiavelli libris defenduntur. Posteriore innocentia ejusdem Machiavelli, adversus Calvinistas præcipue Italici nominis hostes, propugnatur [Machiavéliques, qui sont une double apologie, dont : la première repousse les décrets de l’Église romaine sur les livres de Machiavel ; la seconde défend l’innocence du même Machiavel contre les calvinistes, principalement ennemis du renom italien] (selon Hermann Conring, dans ses Notæ et animadversiones [Notes et remarques] sur l’édition qu’il a donnée de la Pædia politices Casparis Scoppii [Théorie politique de Caspar Scioppius], Helmstedt, Henning Müller, 1663, in‑4o, page 159). Les livres de Machiavel avaient été mis à l’Index de l’Église romaine en 1556. Les protestants l’attaquèrent aussi après la Saint-Barthélemy (1572) car ils pensaient que ses préceptes politiques avaient inspiré ceux qui avaient ordonné le massacre. Additions et remarques du P. de Vitry « Meilleur livre qu’ait jamais fait auteur : je crois qu’il faut qu’ait jamais fait cet auteur ; {a} autrement, l’expression serait un peu trop générale. Le Gaddi dit aussi que Machiavel était d’une illustre famille. » {b} |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Naudæana 1, note 17. Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8192&cln=17 (Consulté le 05/10/2024) |