Sans me satisfaire tout à fait, les recherches que j’ai menées dans les Comment. F.M.P. sur les deux références fournies par Guy Patin n’ont pas été entièrement infructueuses.
- L’année 1505 appartenait à la période où commença la diffusion de livres médicaux imprimés à Paris, mais je ne suis pas parvenu à trouver de décret sur leur approbation par la Faculté dans le tome iii (1472‑1511) pour la période couvrant le décanat de Jean Avis (1504-1506, pages 366‑642). De meilleurs paléographes que moi sauront peut-être l’y dénicher.
- Le tome v (1532-1544) contient la transcription de la Supplicatio contra Magistrum Joannem Thibault, nugivendulum et impostorem maximum [Supplique (ou requête) contre Maître Jean Thibault, petit vendeur de sornettes et très grand imposteur] (transmise à la Cour le 12 décembre 1534 et reçue par elle), dont Jean Tagault (v. note [4], lettre 139) a donné lecture le 17 novembre 1534, au début de sa première année de décanat (fo 46 vo) :
« À Nosseigneurs de Parlement,
Supplient humblement les doyen et docteurs de la Faculté de médecine, que comme ainsi soit que plusieurs gens ignares, empiriques et imposteurs, n’ayant aucune connaissance de l’art et science de médecine et astrologie, s’entremettent et ingèrent témérairement tous les ans de composer, faire imprimer et exposer en vente aucuns almanachs et prognostications, remplis de folles superstitions et vanités grandes, qui pourraient induire et, de fait, induisent plusieurs gens en erreur et infidélité, qui est une peste grande et énorme en la chrétienté, même en ce temps présent auquel règnent et pullulent tant de schismes et hérésies.
Ce considéré, il vous plaise ordonner qu’inhibition et défense soient faites à tous imprimeurs, libraires et autres vendeurs de livres de n’imprimer ou exposer en vente aucuns almanachs, prognostications ou telles manières de libelles, que premièrement ils ne soient vus et visités par les docteurs de ladite Faculté de médecine, afin, après la diligente lecture d’iceux, de les approuver ou réprouver. Comme de raison sera, et vous ferez bien. »
La suite des Commentaires de Tagault sur son décanat (qui a duré quatre ans, 1532-1536) ne contient pas la copie de l’arrêt du Parlement, prononcé en 1535, que Guy Patin attribuait à Pierre Lizet (Salers vers 1482-Paris 1554), conseiller au Parlement de Paris puis avocat général, qui fut reçu premier président le 20 décembre 1529 ; charge dont il se démit en 1550 pour prendre possession de l’abbaye Saint-Victor à Paris (Popoff, no 25).
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