Note [28] | |
Théodore de Bèze (Vézelay 1519-Genève 1605), écrivain et théologien protestant, a été le principal lieutenant de Jean Calvin. Élevé dans la religion catholique, Bèze consacra la première partie de sa vie aux études, à Orléans, suivies d’une existence frivole et littéraire à Paris. Ce début dans l’existence lui fut très amèrement reproché par la suite ; voici par exemple ce qu’en a écrit le cardinal de Richelieu dans son Traité qui contient la Méthode la plus facile et la plus assurée pour convertir ceux qui se sont séparés de l’Église, {a} livre ii, chapitre x, Que la vie déréglée des premiers auteurs de la prétendue Réforme nous fait connaître que l’Église qu’ils ont fondée ne peut être la vraie Église de Jésus-Christ (page 293) :
En 1548, après une grave maladie, en même temps que paraissait la première édition de ses Poemata Iuvenilia [Poèmes de jeunesse], qu’il chercha à faire oublier pendant toute sa vie (mais qui furent réédités en 1580, sans lieu ni nom, in‑8o de 124 pages), Bèze décida assez subitement de tout quitter pour se rendre en effet à Genève avec sa fiancée ; il s’y convertit au protestantisme, s’y maria et partit en 1549 enseigner le grec à Lausanne. En 1558, il s’installa à Genève comme pasteur et professeur de théologie. À la mort de Calvin (1564), Bèze le remplaça comme recteur de l’Académie de Genève et fit figure de chef du parti réformé. Il a laissé un nombre considérable d’ouvrages où brille son remarquable talent de polémiste mis au service de ses convictions religieuses, mais aussi son attachement à une renaissance littéraire, proclamant la nécessité de prendre les Anciens pour modèles sans les imiter servilement (G.D.E.L. et Bayle). Bèze fut enterré dans le « cloître de Saint-Pierre, et non pas au cimetière de Plein-Palaix, parce que les Savoisiens s’étaient vantés qu’ils le viendraient déterrer pour l’envoyer à Rome » (Jacob Spon, Histoire de Genève, 1730, page 357). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 14 mai 1649, note 28.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0176&cln=28 (Consulté le 14/10/2024) |