À André Falconet, le 4 décembre 1663, note 3.
Note [3]

Ces deux frères Chamillard étaient :

  • Guy, seigneur de Magny (1624-1675), avait été reçu avocat général au Grand Conseil en 1647, puis maître des requêtes en 1662 (Popoff, no 875) ; il était alors procureur de la Chambre de justice pour le criminel (ici « purement pour [les affaires de] M. Fouquet »), tandis que Vincent Hotman (v. infra note [4]), l’était pour le civil ;

  • son frère cadet, Michel (1628-1695), était docteur de Sorbonne, prieur de Nanteuil, entré en 1654 à la Communauté de Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris (v. note [29] des Affaires de l’Université en 1651‑1652, dans les Commentaires de Guy Patin sur son décanat). Les adversaires des jansénistes le présentaient comme un homme « sage, modéré, dévot, bel esprit, laborieux, aimant uniquement ses livres, savant, naturellement timide, régulier, < qui > n’a point la connaissance du monde, le fuyant par dévotion ; qui juge sainement sur les sciences et qui se donnerait assez de liberté dans ses sentiments et dans ses paroles, sans l’obsession des dévots et de son frère ». En juin 1664, Michel Chamillard allait être nommé directeur de Port-Royal de Paris par l’archevêque Hardouin de Péréfixe, qui pensait ainsi œuvrer pour la pacification de l’affaire du Formulaire (v. note [9], lettre 733) ; mais le nouveau directeur fut fort mal accueilli par les religieuses (Dictionnaire de Port-Royal, page 244).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 4 décembre 1663, note 3.

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(Consulté le 19/04/2024)

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