À André Falconet, le 29 avril 1667, note 3.
Note [3]

Mémoires de Louis xiv (tome 2, pages 243‑244, année 1667) a donné les raisons diplomatiques du choix de Breda (v. note [29], lettre 219) pour la négociation de la paix (conclue le 31 juillet 1667) :

« < Le roi d’Angleterre > me donna sujet de défiance par la proposition qu’il fit à mon insu aux États < de Hollande > d’aller traiter la paix à La Haye ; car comme cette ville était pleine d’un fort grand peuple et fort facile à émouvoir, je ne doutai point que ce ne fût un choix fait de concert avec l’Espagne, dans le dessein d’y faire tramer des brigues par leurs ministres, soit pour rétablir l’autorité du prince d’Orange, ou pour détacher cette république d’avec moi.

Mais j’éludai leur artifice en le faisant connaître aux États qui, par mon avis, répondirent au roi d’Angleterre que, s’il voulait, on irait traiter en son royaume ou que, s’il aimait mieux négocier chez eux, ils lui donnaient le choix de Breda, de Bois-le-Duc et de Maastricht, parce que, disaient-ils, La Haye n’étant pas fermée ne pouvait donner aux députés la sûreté convenable à leurs fonctions.

Mais le roi de Grande-Bretagne, qui reconnut incontinent le véritable sujet de cette réponse, fut si fâché de voir son dessein découvert qu’il ne voulut d’abord accepter aucune des places proposées. Et néanmoins, bientôt après, il choisit Breda, témoignant même que c’était en ma considération qu’il apportait cette facilité aux affaires. »

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 29 avril 1667, note 3.

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(Consulté le 29/03/2024)

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