À Charles Spon, le 8 avril 1653, note 35.
Note [35]

Louis Soliniac (ou Solignac, Bordeaux vers 1599-Montpellier 1676), tardivement inscrit à l’Université de médecine de Montpellier (1630), s’était établi dans cette ville une fois reçu docteur. En 1638, Soliniac avait participé au concours ouvert à la mort de Jean Delort et de Georges Scharpe, et avait obtenu la chaire du premier, son beau-père. En 1644, la mort de Martin Richer de Belleval, chancelier de l’Université, avait provoqué la mutation de son neveu, Michel Chicoyneau, dans sa chaire et dans sa charge de chancelier, mais une partie des professeurs s’était opposée à cette tractation car le cancellariat avait jusqu’alors toujours été électif. Ses collègues avaient dépêché Soliniac à Paris pour défendre le point de vue de l’École, mais il échoua, non sans avoir obtenu pour lui-même d’avantageuses compensations : s’il n’était pas reconnu comme chancelier, il aurait droit de le précéder dans les cérémonies mineures de l’École ; il pouvait aussi se choisir un survivancier et disposer librement d’une des deux agrégatures vacantes à ce moment-là ; il ne manqua pas de faire l’un et l’autre, moyennant de belles sommes d’argent (Dulieu).

V. note [9], lettre 298, pour Pierre Fenouillet, le défunt évêque de Montpellier.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 avril 1653, note 35.

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(Consulté le 05/10/2024)

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