À Johann Georg Volckamer, le 1er septembre 1659, note 4.
Note [4]

Ce « petit livre » [libellus] est intitulé :

Chimiatria, hoc est Medicina, nobili et necessaria sui parte, Chimia, instructa et exornata, in theatrum illustris ad εlistrum Ruthεnεi sermone panegyrico producta a Thoma Reinesio, Thur. Philos. et Med. D. t.t. Physico Rutheno-Gerano, postea vero Archiatro Saxo, Altenburgico, Medico, Critico, ac Polyhistore famigeratissimo….

[La Chimiatrie, c’est-à-dire la Médecine en sa noble et nécessaire partie qu’est la Chimie, disposée, présentée et exposée en un discours panégyrique dans le très illustre amphithéâtre de Gera par Thomas Reinesius, {a} natif de Thuringe, docteur en médecine, philosophie et histoire naturelle à Gera, puis archiatre de Saxe, très célèbre médecin critique et grand savant d’Altenbourg]. {b}


  1. V. note [10], lettre 117.

  2. Iéna, Johannes Gollnerus, 1678, in‑4o ; première édition, Gera, 1624, in‑4o ; discours daté de Gera (Thuringe), le 14 janvier 1619 dans le calendrier julien (24 janvier grégorien, v. note [12], lettre 440).

Le passage sur la fabrication des médicaments par le médecin se trouve aux pages 44‑46 ; l’esprit peut s’en résumer à ces deux phrases :

Nemo enim dexterius composuerit medicamenta seu vulgaria seu chimica quam Medicus, qui materiam remediorum, in qua maxima differentia est, cognoscit signis suis, et quo pacto utile ab inutili separandum, et quid e quolibet mixto expectari debeat, et cui usui quodvis destinaverit, et laborandum præcipit. Contra, si ministris committantur omnia eorumque arbitrio relinquantur, sæpe fit ut medicamenta præstantissima mutata corrupta aut vitiata autoriatem suam amittant, vel Medici expectationi non respondeant, vel etiam ægro exitium pariant ; ne quid de fraudibus lucripetarum pharmacopœorum conquerar.

[Qu’ils soient communs ou chimiques, nul ne pourrait composer les médicaments avec plus d’habileté que le médecin : il connaît intimement la matière des remèdes, où il existe de grandes variations, sait comment discerner l’utile de l’inutile, ce qu’on doit attendre de quelque mélange que ce soit, et à quel usage il le destinera ; il décide la manière d’élaborer. Au contraire, si tout est confié à des assistants et laissé à leur arbitrage, il arrive souvent que les médicaments les plus éminents, étant transformés, corrompus ou viciés, échappent à l’autorité du médecin ou ne répondent plus à son attente, ou même provoquent la perte du malade ; sans qu’il soit utile de me plaindre des fourberies des pharmaciens avides d’argent].

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 1er septembre 1659, note 4.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1160&cln=4

(Consulté le 08/12/2024)

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