À Sebastian Scheffer, le 4 décembre 1665, note 4.
Note [4]

« plus froids que la glace de Gaule » ; emprunt au chapitre xix du Satyricon de Pétrone où, dans une joute amoureuse, Encolpe se dit frigidior hieme Gallica.

Ce passage a aussi inspiré Jean Barclay dans son propre Satyricon (Euphormion, v. note [20], lettre 80), première partie, page 16, édition de Francfort, 1623 :

Cohorrui ad hæc dicta, et Gallico gelu frigidior metus etiam intimum calorem tentavit.

[À ces mots, je frissonnai et un effroi plus froid que la glace de Gaule saisit même ma chaleur intérieure]. {a}


  1. Phrase que Jean Bérault (1640) a traduite par « Ce discours m’étonna si extrêmement que je devins plus froid que la glace », avec cette note : « Où j’ai mis glace simplement, le satiriste ajoute gauloise, à l’imitation de Pétrone. Leur raison [à tous deux] est que la Gaule, étant selon son ancienne étendue presque toute septentrionale, est sujette à de rudes hivers. »

V. note [1], lettre latine 344, pour l’expédition à Francfort, en mars 1665, des trois précieux traités manuscrits de Caspar Hofmann que possédait Guy Patin, mais dont il n’était pas parvenu à obtenir l’impression en France : « des Humeurs », « de la Chaleur innée » et de Partibus similaribus [des Parties similaires (du corps humain, v. note [7], lettre 270)] ; les deux derniers parurent en 1667 dans les Opuscula medica d’Hofmann (Francfort, v. supra note [3]) ; le premier n’a jamais vu le jour.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Sebastian Scheffer, le 4 décembre 1665, note 4.

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(Consulté le 03/12/2024)

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