Note [20] | |
Jean Barclay (Pont-à-Mousson 1582-Rome 1621), du juriste écossais Willliam (Guillaume i) Barclay (1541-1605), avait été éduqué par les jésuites de sa ville natale, puis y avait étudié le droit. Après divers voyages, il alla se fixer en Angleterre et se concilia les bonnes grâces de Jacques ier par un hymne en une vingtaine de pages sur le couronnement de ce prince : Maximo potentissimoque monarchæ Iacobo primo Britanniarum regi semper augusto Carmen gratulatorium [Poème de congratulations au très grand et très puissant monarque Jacques ier, roi des Britanniques, pour toujours auguste] (Paris, 1603, in‑4o). Il publia alors un ouvrage de son père, De Potestate Papæ [Sur le Pouvoir du pape] (Pont-à-Mousson, 1609), {a} pourfendant l’ultramontanisme. Cette parution posthume souleva une vive controverse entre Jean Barclay et le cardinal jésuite Robert Bellarmin, {b} qui obtint la condamnation du livre par le Saint-Office et répliqua par le Tractatus de Potestate Summi Pontificis in rebus temporalibus, adversus Gulielmum Barclaium [Traité sur le Pouvoir du Souverain Pontife en matière temporelle, contre Guillaume i Barclay], {c} qui fut à son tour condamné en France par un arrêt du Parlement de Paris. La polémique fut poursuivie par le jésuite Eudæmon-Joannes, {d} qui accusa Barclay d’hérésie. Fidèle jusqu’au bout à la mémoire de son père, Jean Barclay se rendit à Rome pour combattre ces bruits calomnieux et fut accueilli favorablement par le pape Paul v. {e}
Barclay est surtout connu par deux romans allégoriques et satiriques (G.D.U. xixe s et A. Cullière).
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 21 avril 1643, note 20.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0080&cln=20 (Consulté le 06/12/2024) |